

INTERVIEW DES FONDATEURS
Guy FOUMANE, Scénariste, Réalisateur & Producteur Ciné-TV, Directeur Général de MBUYU ENTERTAINMENT S.A.R.L. :
« Réhausser le prestige des productions d’Afrique subsaharienne »
"Elevating the Prestige of Sub-Saharan African Productions"


Guy J. Foumane est scénariste, réalisateur, acteur et producteur. Fort de plus de 30 ans d'expérience, il est reconnu pour sa vision cinématographique exigeante et son engagement pour l'essor des contenus africains de qualité exportable. Il est l’auteur du film à succès L’Ombre du Mal (CANAL+) et a co-écrit la série culte Sakho & Mangane (Netflix). Fondateur de MBUYU ENTERTAINMENT, il développe des projets ambitieux mêlant suspense, action, identité africaine et narration universelle. Son credo : faire rayonner les talents d’Afrique subsaharienne à l’écran, sans compromis artistique.
Guy J. Foumane is a screenwriter, director, actor, and producer. With over 30 years of experience, he is known for his bold cinematic vision and his deep commitment to elevating high-quality, globally exportable African content. He wrote the acclaimed feature film L’Ombre du Mal (CANAL+) and co-wrote the cult TV series Sakho & Mangane (Netflix). As founder of MBUYU ENTERTAINMENT, he develops ambitious projects that blend suspense, action, African identity, and universal storytelling. His credo: bringing the talent of Sub-Saharan Africa to the screen—with no artistic compromise.





1. M. Foumane, pourquoi cette volonté affirmée de créer des contenus africains « exportables » ?
Parce qu’il est temps. L’Afrique n’a plus à prouver qu’elle regorge de talents, d’histoires puissantes et d’univers visuellement captivants. Ce qu’il faut désormais, c’est transformer cette richesse en propositions cinématographiques et sérielles compétitives à l’échelle mondiale. Mon ambition avec MBUYU ENTERTAINMENT est claire : produire des œuvres qui ne parlent pas que de l’Afrique, mais qui parlent au monde, avec nos récits, nos enjeux, nos héros, nos esthétiques. Il ne s’agit pas de singer Hollywood, mais d’y répondre avec nos propres codes, notre propre énergie.
2. Le marché mondial semble justement s’ouvrir davantage à l’Afrique… Le moment est-il favorable ?
Plus que jamais. Les grandes plateformes – Netflix, Amazon, Disney+, Max – ont compris que le continent africain est un vivier de spectateurs, de talents, et de récits uniques. Le marché est en pleine expansion. Mais ce que peu de gens disent, c’est que cette ouverture s’accompagne d’un besoin urgent de qualité, de structuration et de narration universelle. L’Afrique anglophone s’est déjà imposée sur ce terrain ; à nous, francophones, de relever le défi avec audace, méthode et ambition.
3. Quelle a été la genèse de MBUYU ENTERTAINMENT ?
MBUYU ENTERTAINMENT est née d’une conviction profonde : celle qu’il faut structurer l’audace. J’ai voulu créer une société de production à la fois enracinée au Cameroun, rigoureuse dans son fonctionnement, et ouverte au monde. Cette entreprise incarne mon savoir-faire de scénariste, réalisateur et producteur, mais surtout ma volonté de rassembler les conditions optimales pour faire émerger un cinéma de genre africain : exigeant, maîtrisé, et impactant.
4. Le nerf de la guerre reste le financement. Comment surmonter cet obstacle majeur ?
C’est vrai. Mais nous ne sommes plus dans une ère où tout repose sur des promesses creuses. Des initiatives majeures voient le jour. Je pense notamment au Fonds de 1 milliard USD récemment lancé par Afreximbank via le FEDA, qui marque un tournant historique. Ce type de fonds, s’il est bien utilisé, permettra enfin à des producteurs africains sérieux de passer du rêve à l’action. Encore faut-il des projets solides, des modèles de rentabilité clairs, et une vision professionnelle de la production. C’est exactement ce que MBUYU propose.
5. Comment garantissez-vous la qualité technique de vos productions ?
En croisant les compétences. Notre stratégie repose sur une mixité assumée des équipes : techniciens africains aguerris, jeunes talents locaux formés sur le terrain, et collaborations ponctuelles avec des professionnels internationaux (chefs op, superviseurs VFX, monteurs, etc.). Ce dialogue entre savoir-faire permet d’élever chaque projet sans trahir son identité. La qualité n’est pas une question de territoire, mais de méthode, de rigueur et de passion partagée.
6. Le jeu d’acteur africain est parfois critiqué pour son manque de naturel. Quel est votre regard là-dessus ?
C’est une critique qu’on entend souvent, parfois à tort, parfois avec raison. Le problème ne vient pas des comédiens, mais du manque de direction d’acteur rigoureuse. Dans mes productions, je mets un point d’honneur à accompagner les acteurs en amont : lecture, coaching, répétitions, travail sur le sous-texte et l’intention. Le réalisme se travaille. Et il est temps que nos acteurs soient reconnus comme de véritables interprètes, capables de se hisser à hauteur des standards internationaux.
7. Le marché francophone reste minoritaire face à l’anglophone. Comment inverser cette tendance ?
En arrêtant de nous plaindre… et en produisant mieux. Le contenu francophone souffre souvent de sous-investissement, d’un manque de structure, et d’un formatage hérité d’une télévision désuète. Il faut oser. Oser des thrillers, des séries de science-fiction, du fantastique, de la politique-fiction, de la romance puissante… mais bien produits. Le spectateur n’attend pas que ce soit parfait, il attend que ce soit vrai, maîtrisé, et stimulant.
8. Peut-on imaginer un jour des blockbusters africains ? Des franchises panafricaines ?
Non seulement on peut, mais on doit. L’Afrique mérite ses propres univers étendus, ses propres sagas. Il ne s’agit pas de faire du “sous-Marvel”, mais de créer des mythologies africaines modernes, des franchises enracinées dans nos réalités, avec des enjeux globaux. À MBUYU, nous avons plusieurs projets en développement qui vont dans ce sens. Mais il faut du courage, des budgets adaptés, et surtout… des partenaires qui croient en nous.
9. Quelle vision défendez-vous de l’Afrique à l’écran ?
Une Afrique plurielle. Vivante. Ambitieuse. Je milite pour une rupture franche avec les clichés misérabilistes, tribaux ou folkloriques. Comme je le dis souvent : « Cessons de traiter l’Afrique comme une entité culturelle monolithique. Même au sein d’une culture spécifique, coexistent de multiples récits et perspectives. » Il est urgent que les producteurs, diffuseurs, et décideurs arrêtent de réduire l’Afrique à un seul récit. Et que nous, créateurs africains, cessions d’attendre des faveurs. Nous devons élever notre jeu, écrire mieux, produire mieux, et nous adresser à un public global avec fierté, sans complexe.
10. Quel message souhaitez-vous faire passer aux talents, partenaires et investisseurs qui vous découvrent ?
MBUYU ENTERTAINMENT n’est pas une société de plus. C’est une vision articulée, portée par un homme d’expérience, une équipe engagée et des projets concrets. Nous sommes prêts à produire, à livrer, à convaincre. Le moment est venu pour les investisseurs et diffuseurs de parier sur les créateurs africains qui pensent grand, qui pensent loin, et qui agissent. L’Afrique n’est pas qu’un décor. Elle est un moteur narratif puissant, une scène créative qui mérite de rayonner au plus haut niveau. Nous sommes cette génération qui va le prouver.
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PROPOS RECUEILLIS PAR MLLE AUDREY NYANGONO, JOURNALISTE BILINGUE,
CHARGÉE DE COMMUNICATION & MARKETING






1. Mr. Foumane, why are you so focused on creating “exportable” African content?
Because it’s time. Africa no longer needs to prove its wealth of talent, powerful stories, or visually compelling worlds. What we must do now is transform that richness into cinematic and serialized offerings that can compete globally. With MBUYU ENTERTAINMENT, my vision is clear: to produce stories that don’t just speak about Africa — they speak to the world. We’re not here to imitate Hollywood. We’re here to respond with our own codes, our own fire, and our own perspective.
2. The global market seems to be opening up to African content. Is now the right time?
Absolutely. The major platforms — Netflix, Amazon, Disney+, Max — have finally realized that Africa is a goldmine of audiences, talent, and stories. The market is expanding fast. But what few people say is that this opening comes with a need for quality, structure, and universal storytelling. Anglophone Africa has already claimed its space. Now it’s time for Francophone creators to rise, with bold ideas, strategic thinking, and unshakable ambition.
3. What inspired you to found MBUYU ENTERTAINMENT?
MBUYU ENTERTAINMENT was born out of a simple but powerful conviction: audacity must be structured. I wanted a production company based in Cameroon that is grounded, ambitious, and globally oriented. It embodies my decades of experience as a writer, director, and producer, but more than that — it creates the perfect environment for bold, high-impact, African genre storytelling to thrive: crafted, driven, and export-ready.
4. Funding is often the biggest obstacle. How do you plan to overcome it?
True — but the landscape is changing. We’re seeing serious initiatives emerge. One key example is the recent $1 billion Africa Film Fund launched by Afreximbank through FEDA. That’s a game-changer. If used wisely, this kind of fund will empower serious African producers to go from vision to execution. But it requires strong projects, realistic business models, and a professional production culture — exactly what MBUYU brings to the table.
5. How do you ensure high production quality in your projects?
By building hybrid, collaborative teams. Our model brings together seasoned African crew members, young local talent trained on real sets, and occasional international experts (DOPs, VFX supervisors, editors). That blend elevates our standards without compromising authenticity. Quality isn’t about geography. It’s about method, discipline, and shared vision.
6. African acting has sometimes been criticized for lacking realism. What’s your view?
That critique often misses the point. The issue isn’t the actors — it’s the lack of proper direction. In my productions, I invest heavily in actor preparation: readings, coaching, rehearsal, subtext work. Realism is something you train for. It’s time we start treating African actors as serious interpreters, capable of performing at the highest global level.
7. Francophone content still lags behind its Anglophone counterpart. How do we change that?
By stopping the complaints and raising the bar. Francophone content has been underfunded, under-structured, and stuck in outdated television formats. We need to take risks. We need thrillers, sci-fi, bold romance, sharp political fiction — but with production value. Audiences don’t need perfection. They want truth, mastery, and cinematic ambition.
8. Could we ever see African franchises or even homegrown blockbusters?
We must. Africa deserves its own cinematic universes, its own mythology. Not a low-budget Marvel clone — but original, rooted, expansive sagas. At MBUYU, we’re already developing projects with that scope. But it takes courage, realistic budgets, and above all, partners who believe in us.
9. What vision of Africa do you want to share through your films?
A plural, ambitious, modern Africa. I stand for a radical break from misery porn, tribal tropes, and exotic clichés. As I often say: “We must stop treating Africa as a cultural monolith. Even within a single culture, multiple narratives and perspectives coexist.” The industry must allow African decision-makers to express their full identity, not just echo existing models. And we, as African creators, must stop waiting for favors. We have to level up — write better, shoot better, aim higher.
10. What message would you send to talents, investors, and partners discovering MBUYU?
MBUYU ENTERTAINMENT isn’t just another production company. It’s a vision, backed by experience, built with conviction, and driven by results. We’re ready to produce, deliver, and prove what we’re capable of. Now is the time for visionary partners to bet on African creators who think big, move fast, and build globally.
Africa is not just a backdrop — it’s a narrative force. And we’re here to unleash it.
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Fabrice MANI ENGOUDOU, Acteur de Cinéma Professionnel et Infographiste, Gérant Statutaire de MBUYU ENTERTAINMENT S.A.R.L. :
« Le Cameroun manque d’un vrai moteur de production audiovisuelle »
"Cameroon is missing a real powerhouse in audiovisual production"
Fabrice MANI est un créatif pluridisciplinaire issu du Cameroun, à la croisée du graphisme, du cinéma et du conseil stratégique. Monteur vidéo, enseignant et acteur, il a collaboré avec de nombreuses chaînes TV et agences médias locales. Expert en design visuel et branding audiovisuel, il signe le logo et l’identité graphique de MBUYU ENTERTAINMENT, dont il est le manager au Cameroun. Une société de production qui se veut "de référence", apte à répondre à la demande croissante en contenus africains de qualité. Il incarne la nouvelle génération d’Africains résolus à bâtir une industrie cinématographique forte, connectée aux standards mondiaux.
Fabrice MANI is a versatile creative talent from Cameroon, working at the crossroads of graphic design, cinema, and strategic consulting. A graphic designer, video editor, teacher, and actor, he has collaborated with major local TV networks and media agencies. As an expert in visual design and audiovisual branding, he created the logo and graphic identity of MBUYU ENTERTAINMENT, where he serves as Cameroon-based manager. The company aims to become a benchmark production house, meeting the growing demand for high-quality African content. Fabrice represents a new generation of African visionaries committed to building a bold, world-class film industry.




1. Fabrice, quel constat vous a conduit à accepter la direction opérationnelle de MBUYU ENTERTAINMENT au Cameroun ?
Le constat est simple et frappant : le Cameroun est une terre de cinéma sans véritable moteur industriel. Nous avons les paysages, les talents, les récits… mais pas la structure. Or, sans structure solide, pas de standard, pas d’exportation, pas de rayonnement. MBUYU ENTERTAINMENT arrive avec une vision claire : bâtir ce moteur, ici, chez nous, avec des moyens modernes, des méthodes professionnelles et une ambition internationale assumée.
2. Pourquoi l’industrie audiovisuelle camerounaise peine-t-elle à émerger face à ses homologues anglophones ?
Parce que nous avons longtemps sous-estimé l’importance de l’organisation et de la technique. Pendant que le Nigeria, l’Afrique du Sud ou le Kenya développaient de véritables écosystèmes de production, nous restions dans une approche artisanale. Aujourd’hui, le monde ne nous attend plus. Il faut créer des pôles capables de produire avec des standards NETFLIX, sur des genres variés, avec des équipes mixtes, des décors maîtrisés et des récits calibrés pour voyager. C’est la mission de MBUYU.
3. Vous parlez souvent de “structure”. Qu’est-ce que cela implique concrètement pour MBUYU ENTERTAINMENT ?
Structurer, c’est penser chaque étape de production avec précision. Nous structurons un studio équipé “prêt à tourner” : caméra RED ou ALEXA MINI, son haute fidélité, stabilisation gyroscopique, drone 4K, unité complète de post-prod. Mais au-delà de l’équipement, c’est l’organisation qui fait la différence : équipes bilingues, réseaux institutionnels solides, encadrement artistique exigeant, planning de tournage rigoureux. Rien n’est laissé au hasard.
4. En quoi Yaoundé est-elle une localisation stratégique pour un tel projet ?
Yaoundé, c’est le cœur institutionnel du pays, une ville stable, bien connectée, et ouverte à l’innovation. C’est aussi un excellent point de départ pour rayonner sur tout le territoire, avec des liens vers Douala, Kribi, Garoua… Le Cameroun est un condensé de décors naturels — montagnes, forêts, plages, zones urbaines, villages — et Yaoundé nous place au centre de ce potentiel.
5. MBUYU se positionne comme pionnier en Afrique centrale. Pourquoi cette région reste-t-elle à la traîne ?
Parce qu’aucune infrastructure cinématographique d’envergure n’y a encore vu le jour. Contrairement à l’Afrique de l’Ouest ou de l’Est, l’Afrique centrale est le dernier bastion à conquérir dans l’audiovisuel africain. Et c’est précisément ce vide que nous voulons combler. Pas pour le plaisir d’être les premiers, mais pour créer une référence durable qui servira d’accélérateur à toute une génération de cinéastes.
6. Vous évoquez souvent une “vision inclusive”. Comment cela se traduit-il dans vos équipes et vos projets ?
Nous croyons profondément à la collaboration entre talents africains et afro-descendants, mais aussi à la mixité locale-internationale. Nos équipes sont pensées comme des plateformes d’apprentissage et d’excellence, où les jeunes talents camerounais apprennent aux côtés de professionnels confirmés, dans un esprit de transmission. Cette diversité humaine et culturelle crée une richesse qu’aucune machine ne peut simuler.
7. Quelles sont vos priorités en matière de contenus ?
Nous développons des projets dans tous les genres narratifs : thrillers, drames, action, science-fiction, horreur, animation, romance… L’objectif est de ne plus nous censurer créativement sous prétexte que “ça ne se fait pas ici”. Le public africain — et mondial — est prêt. Ce qu’il attend, ce sont des histoires sincères, maîtrisées, visuellement fortes. Nos productions viseront clairement l’exportation, tout en restant fidèles à nos identités culturelles.
8. Le coût de production reste un frein majeur. Comment y faites-vous face ?
Notre force, c’est la maîtrise locale combinée à des ressources optimisées. Grâce à nos réseaux, nous avons accès à des décors, à du matériel logistique (véhicules, uniformes, figurants institutionnels, etc.) à des tarifs maîtrisés. Nous pouvons tourner des films au rendu international avec des budgets de 150 à 300 millions de FCFA, là où il en faudrait dix fois plus ailleurs. Et tout cela sans sacrifier la qualité.
9. En tant qu’acteur vous-même, quel regard portez-vous sur le jeu au Cameroun ?
Le talent est là. Ce qui manque, c’est la direction d’acteur professionnelle, le temps de préparation, le cadre exigeant. À MBUYU, on travaille en amont : lecture, répétition, travail émotionnel. Un acteur africain peut briller à l’international à condition d’être dirigé avec rigueur et respect. Nous allons donner à ces acteurs les moyens de révéler leur plein potentiel.
10. Enfin, quel message souhaitez-vous adresser aux investisseurs et partenaires potentiels ?
Le Cameroun est le dernier gisement brut du cinéma africain. MBUYU ENTERTAINMENT offre une porte d’entrée unique vers un marché immense et sous-exploité. En nous soutenant, vous ne financez pas seulement des films — vous investissez dans une transformation structurelle, durable et rentable. Nous ne voulons plus être un simple décor pour les productions étrangères. Nous voulons écrire, produire, réaliser et vendre nos propres récits, au monde entier. Et nous sommes prêts.
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1. Mr. Mani, what led you to take on the operational leadership of MBUYU ENTERTAINMENT in Cameroon?
The diagnosis is simple: Cameroon has the talent, the landscapes, and the stories — but not the structure. Without industrial muscle, there’s no consistency, no export, no cinematic footprint. MBUYU ENTERTAINMENT is here to change that. Our mission is to build the engine that drives a new era of film and series production in Central Africa — with modern tools, clear processes, and an unapologetically global ambition.
2. Why has Cameroon struggled to rise, compared to other African industries like Nollywood or South Africa?
Because we’ve long underestimated the power of structure, strategy, and technical excellence. Nigeria, South Africa, and Kenya have built ecosystems; we’ve been content with improvisation. That won’t cut it anymore. The global market demands genre versatility, streamlined workflows, and export-ready narratives. That’s exactly what we’re bringing with MBUYU.
3. You talk about structure a lot. What does that mean concretely for MBUYU ENTERTAINMENT?
It means building a production house ready to deliver at international standards. We’re setting up a full “shoot-ready” base in Yaoundé — RED or ALEXA MINI cameras, pro-grade audio, 4K drone, advanced postproduction suite. But the real game-changer is logistical control: bilingual crews, institutional access, high-level planning. It’s not just gear — it’s the mindset behind it that elevates a production.
4. Why is Yaoundé a strategic hub for this vision?
Yaoundé is Cameroon’s institutional heart — stable, connected, central. From here, we can branch out to Douala, Kribi, the far North… Cameroon is a country of a thousand looks: jungles, beaches, cities, mountains, villages. Yaoundé puts us at the center of that cinematic diversity.
5. MBUYU positions itself as a pioneer in Central Africa. Why is this region still lagging behind?
Because no one has made the move — yet. Unlike West or East Africa, Central Africa has no large-scale film infrastructure. It’s the last open frontier in African media. That’s our opportunity. We don’t just want to be first — we want to be the foundation. A hub that sets the tone for future generations.
6. You promote an “inclusive” production culture. What does that look like in your teams and your vision?
It means building bridges between African and African-American talent, but also blending local and international expertise. Our sets are designed to be mentorship grounds, where seasoned pros work side by side with emerging voices. This cultural and generational mix produces energy you can’t fake — and films that truly resonate.
7. What kind of content will MBUYU prioritize?
All genres — action, drama, thriller, horror, romance, sci-fi, animation. Our mission is to break the creative ceiling. No more saying “we can’t do that here.” Yes, we can. And yes, we will. African audiences — and global ones — are hungry for bold, grounded, visually exciting stories. We’re here to serve that demand, at scale.
8. Budgets are always a challenge. How do you plan to manage that?
By combining local efficiency with high-end execution. Thanks to our networks, we can access gear, official settings, extras, and logistics at a fraction of global costs. That means we can produce films with international standards for $250,000 to $500,000. In the West, the same film would cost several million. That’s not just smart — it’s strategic.
9. As an actor yourself, what’s your view on performance in Cameroon?
The talent is there. What’s missing is direction, rehearsal, preparation. At MBUYU, we work on performance the way it’s done in the best productions: table reads, coaching, emotional work, repetition. African actors deserve that. We’ll give it to them — and let them show the world what they can really do.
10. Finally, what would you say to investors and partners discovering MBUYU ENTERTAINMENT?
Cameroon is Africa’s last untapped cinematic goldmine. MBUYU is your entry point. We’re not just making films — we’re building an industry. A structure, a pipeline, a future. Invest in us, and you’re not just supporting African stories. You’re helping shape the future of African cinema — from Central Africa, to the world. And yes, we’re ready.



